Depuis la promulgation de la loi autorisant la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, le CHRU de Nancy à été l’un des premiers à réaliser en France la fécondation in vitro (FIV) au bénéfice d’un couple de femmes.
« Cela fait plusieurs années qu’on en parle, et entre l’adoption du texte en première lecture à l’Assemblée nationale, en 2019, et les décrets d’application, en septembre, il y a eu plus de deux ans, beaucoup de femmes hésitaient entre une prise en charge hors de France ou attendre l’entrée en vigueur des textes en France », a expliqué le docteur Agopiantz.
Énormément de patientes en attente
« Nous avons un gros afflux de patientes, quasiment 100 demandes dans notre centre dans le cadre de la PMA pour toutes, sur le bassin de population de l’ex-région Lorraine, contre 70 à 80 demandes par mois » avant l’entrée en vigueur de la loi, pour des couples hétérosexuels, a-t-il précisé.
2 750 femmes concernées par l’ouverture de la PMA pour toutes avaient demandé à en bénéficier, avait annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé. Depuis le 28 septembre et la publication des décrets d’application de la loi bioéthqiue, la PMA, est accessible pour toutes les femmes, mariées ou non, ou en couple avec une femme.
Selon le ministre, cette mesure répondait à un « besoin criant ». Depuis que cette mesure, à été votée dans le cadre d’une grande loi bioéthique, la question des dons de gamètes, spermatozoïdes et ovocytes se pose. Afin de combler ce manque ainsi que les délais déjà longs, l’Agence de la biomédecine, l’organisme public qui gère les PMA à lancé depuis Octobre une campagne d’encouragement au don de sperme et d’ovocytes.