Sophie, Auxiliaire de puériculture devenue Assistante maternelle

« C’est un tel bonheur de pouvoir accompagner les enfants dans de bonnes conditions, respecter les besoins, le rythme, le bien être de chaque enfant. »

Je t’invite à découvrir le témoignage de Sophie, Auxiliaire de puériculture devenue Assistante maternelle !

Quel est ton parcours professionnel ?

J’ai obtenu mon baccalauréat sciences médico sociales puis mon diplôme d’AP, j’ai tout de suite trouvé un travail en CDI en crèche privée, j’y ai rencontré des équipes au top qui sont devenues aujourd’hui des amies puis les choses se sont dégradées, j’ai donc quitté ce poste au bout de 5 ans pour intégrer un service de pédiatrie spécialisée en pathologies respiratoires, digestives et en oncologie.
J’étais passionnée par ce que je faisais, formée a l’hypno-analgesie, j’étais également responsable de formation de tous les nouveaux employés ( quotidien, gestes d’urgence etc), puis malheureusement les conditions de travail entre collègues se sont fortement détériorées je ne supportais plus le non professionnalisme qui impactait fortement la prise en charge de nos petits patients et leur famille. Ça m’a détruit de l’intérieur et j’ai dû en venir à prendre la décision de démission, ça m’a brisé le coeur j’ai complètement remis mon métier en question, envisageant une reconversion totale mais ayant démissionné ( rupture conventionnelle refusée) je n’avais le droit à rien j’ai donc enchaîné quelques CDD en crèches privées pour ouvrir des droits et réfléchissant à une potentielle reconversion dans l’immobilier puis j’ai eu le bonheur de tomber enceinte et avoir ma fille.
Dès la fin de mon congés mater j’ai été au culot me présenter dans une agence immobilière près de chez moi, ils m’ont proposé de m’accompagner et je suis donc devenue auto entrepreneur en immobilier pendant presque un an, c’était top mais l’aspect requin du métier n’était pas fait pour moi et ma passion des enfants me manquait j’ai donc arrêté et ai entamé les démarches pour devenir assistante maternelle, métier que j’exerce maintenant depuis presque 4 ans.

Pourquoi avoir choisi de devenir assistante maternelle?

Il m’était impossible de retourner en structures.
J’avais vu trop de choses en crèches et en hôpital augmenter au fil du temps, entre les douces violences, les négligences, les mises en danger mais surtout la maltraitance mais aussi les dysfonctionnement administratif et l’absentéisme, tout cela n’était plus possible pour moi, je ne pouvais plus exercer mon métier comme je l’aimais et comme je le devais, le bien être et les besoins des enfants ne pouvaient plus être respectés, j’étais épuisée moralement et physiquement et bien sûr nous le savons tous notre salaire n’aidait en rien. Maintenant maman je voulais voir ma fille grandir, être présente pour elle et pouvoir financièrement lui faire découvrir les autres cultures et paysages par les voyages et les sorties. Il me fallait donc trouver un autre moyen d’exercer mon métier dans les conditions que je souhaitais.
J’ai découvert le métier d’assistante maternelle tout simplement car j’ai dû faire appel au service d’une assmat pour la garde de ma fille dès la fin de mon congé maternel et pendant mon expérience d’auto-entreprenariat, et j’ai donc découvert le fonctionnement, les avantages et les inconvénients de ce moyen d’exercer ma profession, j’ai pesé le pour et contre personnellement et en famille puis je me suis lancée.

Quelle formation as-tu fait et comment l’as-tu financé ?

Pour l’obtention de mon agrément je n’ai eu besoin de passer aucune formation de part mon diplôme d’état d’AP, mais j’ai souhaité par la suite poursuivre mon questionnement et enrichissement professionnel et je vais donc effectuer deux formations financées entièrement par le CPF: un approfondissement sur la méthode Montessori, et un accompagnement à l’approche Snoezelen.

Comment s’est passé le départ de ton précédent job ?

Mes collègues dans l’immobilier m’ont vu partir à regrets mais ont complètement compris et encouragé ma démarche (en me précisant néanmoins que la porte restait grande ouverte si je le souhaitais^^).

Est-ce facile de trouver des accompagnements ?

Je me suis toujours débrouillée par moi même et heureusement car il faut vraiment aller à la pêche aux informations pour entreprendre les démarches, les portes ne s’ouvrent clairement pas seules et les informations sont souvent courtes et incomplètes. Je n’ai donc pas cherché plus loin des accompagnements et me suis concentrée seule sur mon recueil d’informations via des articles, les réseaux et mes propres contacts. C’est pourquoi aujourd’hui je n’hésite pas à transmettre toutes les informations a ceux qui souhaitent entreprendre également cette démarche.

Comment s’est déroulée la transition financière de ton métier d’AP à celui d’assistante maternelle ?

Heureusement mon expérience dans l’immobilier avait été plutôt fructueuse mais j’avais également ouvert des droits au chômage dont j’ai pu bénéficier toute la durée de mon obtention d’agrément.

Comment arrives-tu à gérer ta vie de famille et tes accompagnements ?

J’accueille les enfants dans ma salle de vie donc en dehors de mon temps d’accueil je range tout pour retrouver notre espace personnel.
Au début je faisais de grosses amplitudes horaires de 8h jusqu’à des fois 20h30 et même si ma fille adorait être avec les enfants ça impactait vraiment trop ma vie familiales j’ai donc fait le choix de limiter mon amplitude journalière jusqu’à 19h, il n’y a jamais d’enfants au retour du travail de mon conjoint, et j’ai fait le choix pour ma fille de maintenir un petit contrat avec son assistante maternelle pour qu’elle ait ses moments à elle sans lui imposer mon travail. Maintenant scolarisée, elle n’est en présence des enfants que les mercredis et les vacances scolaires et elle attend toujours avec impatience ces moments de partage avec eux. Elle évolue ainsi depuis ses 1 an et au jour d’aujourd’hui ses meilleurs amis sont d’ailleurs des enfants que j’ai accueillis et avec qui elle a finalement grandi.

Peux-tu nous raconter une journée type en tant qu’assistante maternelle ?

Après avoir préparé ma fille pour l’école qui sera emmenée par son papa, je prépare mon espace de travail et je commence les accueils qui seront échelonnés jusqu’à 10h30 ( 8h30, 9h, 10h30). La journée est relativement la même qu’une journée en structure niveau organisation, en fonction du rythme et de l’ âge de chacun la matinée se compose de sorties, jeux libres, activités, siestes. Ensuite je m’occupe des repas de chaque enfant individuellement ou en groupe en fonction de leur âge et besoins.
L’après midi c’est pareil que la matinée: temps de jeux libres, d’activités, de sorties, de siestes. Les goûters se déroulent de la même manière que les repas puis arrivent les départs des enfants de 17h à 18h30.
Ensuite vient le rangement et la désinfection des surfaces et jeux ( par roulement).
Bien évidemment nous n’avons pas de pauses travaillant seule à notre domicile, mon repas se passe donc soit avec les enfants quand ils sont grands et mangent en autonomie à table, soit pendant la sieste quand ils dorment tous en même temps, ou alors simplement en présence des enfants sur un temps de jeux libre.
Aucune journée ne se ressemble, je m’adapte vraiment aux besoins et rythmes quotidien de chaque enfant et organise mes journées pour leur bien être à tous.

Quels sont selon toi les avantages et inconvénients du métier ?

Ce métier n’est pas donné à tout le monde, je n’ai aucun sujet tabou et présente toujours tous les aspects du métier à qui me le demande.
Personnellement c’est ce que je recherchais mais l’isolement peut être difficile pour les personnes faites pour travailler en équipe, en effet nous sommes seules chez nous, nous n’avons pas de temps de pause, personne pour nous relayer, il faut avoir une parfaite maîtrise de nos fonctions professionnelles mais aussi humaines, nous ne pouvons pas être dépassées par notre fatigue, une irritabilité passagère, nos émotions etc.
Il faut aussi connaître parfaitement les aspects administratifs du métier: les types de contrats, la convention, la législation, nos droits et devoirs car même si c’est normalement aux parents de gérer tout ça ils sont encore moins informés et accompagnés que nous donc pour éviter tout conflit dû à une incompréhension il est préférable de connaître parfaitement le sujet pour pouvoir les accompagner dans de bonnes conditions car contrairement aux structures pas de relais entre nous et les parents donc des bonnes relations et une bonne communication sont primordiales.
Pour être franche même si la PMI est censée être notre appui, ils se marquent surtout par leur absence, d’autant plus dans ces temps de crises, heureusement que les réseaux nous permettent d’accéder aux informations sur les protocoles, les directives etc.
En presque 4 ans d’exercice du métier je n’ai reçu aucune visite de la Pmi ni même ne serait ce qu’un appel.
MAIS j’ai redécouvert ma profession avec ce métier, j’y ai repris goût et ma passion est revenue, c’est un tel bonheur que de pouvoir accompagner les enfants dans de bonnes conditions, respecter les besoins, le rythme, le bien être de chaque enfant. Je peux prendre le temps pour eux, faire des activités que je n’avais pas la possibilité de faire en structure ( temps, moyens ou même projet à rédiger).
Quand le rythme et le temps le permet nous faisons des sorties que ce soit petites sorties en nature forêt, campagne etc ou même des grandes sorties en parc indoor ou outdoor, des picnics etc.
Les enfants arrivent toujours avec le sourire aux lèvres, je n’ai jamais eu de petits comportements difficiles comme j’en ai tant vu auparavant. Ils se sont toujours tous très bien entendus et sont prévenants les uns envers les autres peu importe leur âge.
Je peux également prendre vraiment le temps avec les parents et les accompagner à la parentalité dans de bonnes conditions.
J’ai aujourd’hui le luxe d’avoir un salaire confortable, de choisir mes horaires, de ne pas avoir mes vacances imposées, pas de trajet maison/travail mais surtout d’effectuer un métier de passion, de qualité et de voir ma fille grandir.

Quelles sont les difficultés d’une reconversion et comment les surpasser ?

Je n’ai pas réellement eu de difficultés car j’étais sûre de moi et savais ce que j’avais à faire pour y arriver mais peut être qu’en effet le manque d’informations et le regard des autres pourraient être quelque chose à surmonter mais dans notre métier nous savons que cette profession est souvent mal reconnue et sous évaluée.

Quels conseils donnerais-tu à une AP qui souhaite évoluer dans cette profession ?

De bien réfléchir à son projet, peser les pour et contre et une fois décidée de foncer et de ne rien lâcher !
Je ne peux que recommander aux collègues de la profession cette reconversion qui m’a tant apportée et m’a réconciliée avec nos valeurs premières.

Quels sont tes projets par la suite ?

Au jour d’aujourd’hui je ne me vois pas effectuer un autre métier et n’en ai pas l’envie ni le besoin.
Par contre, j’ai en projet de changer de maison pour donner encore plus d’espace aux enfants et réussir à dissocier au mieux vie familiale et professionnelle et avoir plus de place pour ranger les jouets et activités ( on n’en a jamais assez ^^).

Merci Sophie pour ton témoignage 🙂

« Tu cherches un endroit où partager, apprendre et grandir avec d’autres auxiliaires de puériculture ? Ne cherche plus ! Rejoins-nous aujourd’hui et découvre un espace où le soutien et l’échange font la différence dans notre belle profession ! » Cliques ICI 

 

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Quel est ton parcours professionnel ?

J’ai obtenu mon baccalauréat sciences médico sociales puis mon diplôme d’AP, j’ai tout de suite trouvé un travail en CDI en crèche privée, j’y ai rencontré des équipes au top qui sont devenues aujourd’hui des amies puis les choses se sont dégradées, j’ai donc quitté ce poste au bout de 5 ans pour intégrer un service de pédiatrie spécialisée en pathologies respiratoires, digestives et en oncologie.
J’étais passionnée par ce que je faisais, formée a l’hypno-analgesie, j’étais également responsable de formation de tous les nouveaux employés ( quotidien, gestes d’urgence etc), puis malheureusement les conditions de travail entre collègues se sont fortement détériorées je ne supportais plus le non professionnalisme qui impactait fortement la prise en charge de nos petits patients et leur famille. Ça m’a détruit de l’intérieur et j’ai dû en venir à prendre la décision de démission, ça m’a brisé le coeur j’ai complètement remis mon métier en question, envisageant une reconversion totale mais ayant démissionné ( rupture conventionnelle refusée) je n’avais le droit à rien j’ai donc enchaîné quelques CDD en crèches privées pour ouvrir des droits et réfléchissant à une potentielle reconversion dans l’immobilier puis j’ai eu le bonheur de tomber enceinte et avoir ma fille.
Dès la fin de mon congés mater j’ai été au culot me présenter dans une agence immobilière près de chez moi, ils m’ont proposé de m’accompagner et je suis donc devenue auto entrepreneur en immobilier pendant presque un an, c’était top mais l’aspect requin du métier n’était pas fait pour moi et ma passion des enfants me manquait j’ai donc arrêté et ai entamé les démarches pour devenir assistante maternelle, métier que j’exerce maintenant depuis presque 4 ans.

Pourquoi avoir choisi de devenir assistante maternelle?

Il m’était impossible de retourner en structures.
J’avais vu trop de choses en crèches et en hôpital augmenter au fil du temps, entre les douces violences, les négligences, les mises en danger mais surtout la maltraitance mais aussi les dysfonctionnement administratif et l’absentéisme, tout cela n’était plus possible pour moi, je ne pouvais plus exercer mon métier comme je l’aimais et comme je le devais, le bien être et les besoins des enfants ne pouvaient plus être respectés, j’étais épuisée moralement et physiquement et bien sûr nous le savons tous notre salaire n’aidait en rien. Maintenant maman je voulais voir ma fille grandir, être présente pour elle et pouvoir financièrement lui faire découvrir les autres cultures et paysages par les voyages et les sorties. Il me fallait donc trouver un autre moyen d’exercer mon métier dans les conditions que je souhaitais.
J’ai découvert le métier d’assistante maternelle tout simplement car j’ai dû faire appel au service d’une assmat pour la garde de ma fille dès la fin de mon congé maternel et pendant mon expérience d’auto-entreprenariat, et j’ai donc découvert le fonctionnement, les avantages et les inconvénients de ce moyen d’exercer ma profession, j’ai pesé le pour et contre personnellement et en famille puis je me suis lancée.

Quelle formation as-tu fait et comment l’as-tu financé ?

Pour l’obtention de mon agrément je n’ai eu besoin de passer aucune formation de part mon diplôme d’état d’AP, mais j’ai souhaité par la suite poursuivre mon questionnement et enrichissement professionnel et je vais donc effectuer deux formations financées entièrement par le CPF: un approfondissement sur la méthode Montessori, et un accompagnement à l’approche Snoezelen.

Comment s’est passé le départ de ton précédent job ?

Mes collègues dans l’immobilier m’ont vu partir à regrets mais ont complètement compris et encouragé ma démarche (en me précisant néanmoins que la porte restait grande ouverte si je le souhaitais^^).

Est-ce facile de trouver des accompagnements ?

Je me suis toujours débrouillée par moi même et heureusement car il faut vraiment aller à la pêche aux informations pour entreprendre les démarches, les portes ne s’ouvrent clairement pas seules et les informations sont souvent courtes et incomplètes. Je n’ai donc pas cherché plus loin des accompagnements et me suis concentrée seule sur mon recueil d’informations via des articles, les réseaux et mes propres contacts. C’est pourquoi aujourd’hui je n’hésite pas à transmettre toutes les informations a ceux qui souhaitent entreprendre également cette démarche.

Comment s’est déroulée la transition financière de ton métier d’AP à celui d’assistante maternelle ?

Heureusement mon expérience dans l’immobilier avait été plutôt fructueuse mais j’avais également ouvert des droits au chômage dont j’ai pu bénéficier toute la durée de mon obtention d’agrément.

Comment arrives-tu à gérer ta vie de famille et tes accompagnements ?

J’accueille les enfants dans ma salle de vie donc en dehors de mon temps d’accueil je range tout pour retrouver notre espace personnel.
Au début je faisais de grosses amplitudes horaires de 8h jusqu’à des fois 20h30 et même si ma fille adorait être avec les enfants ça impactait vraiment trop ma vie familiales j’ai donc fait le choix de limiter mon amplitude journalière jusqu’à 19h, il n’y a jamais d’enfants au retour du travail de mon conjoint, et j’ai fait le choix pour ma fille de maintenir un petit contrat avec son assistante maternelle pour qu’elle ait ses moments à elle sans lui imposer mon travail. Maintenant scolarisée, elle n’est en présence des enfants que les mercredis et les vacances scolaires et elle attend toujours avec impatience ces moments de partage avec eux. Elle évolue ainsi depuis ses 1 an et au jour d’aujourd’hui ses meilleurs amis sont d’ailleurs des enfants que j’ai accueillis et avec qui elle a finalement grandi.

Peux-tu nous raconter une journée type en tant qu’assistante maternelle ?

Après avoir préparé ma fille pour l’école qui sera emmenée par son papa, je prépare mon espace de travail et je commence les accueils qui seront échelonnés jusqu’à 10h30 ( 8h30, 9h, 10h30). La journée est relativement la même qu’une journée en structure niveau organisation, en fonction du rythme et de l’ âge de chacun la matinée se compose de sorties, jeux libres, activités, siestes. Ensuite je m’occupe des repas de chaque enfant individuellement ou en groupe en fonction de leur âge et besoins.
L’après midi c’est pareil que la matinée: temps de jeux libres, d’activités, de sorties, de siestes. Les goûters se déroulent de la même manière que les repas puis arrivent les départs des enfants de 17h à 18h30.
Ensuite vient le rangement et la désinfection des surfaces et jeux ( par roulement).
Bien évidemment nous n’avons pas de pauses travaillant seule à notre domicile, mon repas se passe donc soit avec les enfants quand ils sont grands et mangent en autonomie à table, soit pendant la sieste quand ils dorment tous en même temps, ou alors simplement en présence des enfants sur un temps de jeux libre.
Aucune journée ne se ressemble, je m’adapte vraiment aux besoins et rythmes quotidien de chaque enfant et organise mes journées pour leur bien être à tous.

Quels sont selon toi les avantages et inconvénients du métier ?

Ce métier n’est pas donné à tout le monde, je n’ai aucun sujet tabou et présente toujours tous les aspects du métier à qui me le demande.
Personnellement c’est ce que je recherchais mais l’isolement peut être difficile pour les personnes faites pour travailler en équipe, en effet nous sommes seules chez nous, nous n’avons pas de temps de pause, personne pour nous relayer, il faut avoir une parfaite maîtrise de nos fonctions professionnelles mais aussi humaines, nous ne pouvons pas être dépassées par notre fatigue, une irritabilité passagère, nos émotions etc.
Il faut aussi connaître parfaitement les aspects administratifs du métier: les types de contrats, la convention, la législation, nos droits et devoirs car même si c’est normalement aux parents de gérer tout ça ils sont encore moins informés et accompagnés que nous donc pour éviter tout conflit dû à une incompréhension il est préférable de connaître parfaitement le sujet pour pouvoir les accompagner dans de bonnes conditions car contrairement aux structures pas de relais entre nous et les parents donc des bonnes relations et une bonne communication sont primordiales.
Pour être franche même si la PMI est censée être notre appui, ils se marquent surtout par leur absence, d’autant plus dans ces temps de crises, heureusement que les réseaux nous permettent d’accéder aux informations sur les protocoles, les directives etc.
En presque 4 ans d’exercice du métier je n’ai reçu aucune visite de la Pmi ni même ne serait ce qu’un appel.
MAIS j’ai redécouvert ma profession avec ce métier, j’y ai repris goût et ma passion est revenue, c’est un tel bonheur que de pouvoir accompagner les enfants dans de bonnes conditions, respecter les besoins, le rythme, le bien être de chaque enfant. Je peux prendre le temps pour eux, faire des activités que je n’avais pas la possibilité de faire en structure ( temps, moyens ou même projet à rédiger).
Quand le rythme et le temps le permet nous faisons des sorties que ce soit petites sorties en nature forêt, campagne etc ou même des grandes sorties en parc indoor ou outdoor, des picnics etc.
Les enfants arrivent toujours avec le sourire aux lèvres, je n’ai jamais eu de petits comportements difficiles comme j’en ai tant vu auparavant. Ils se sont toujours tous très bien entendus et sont prévenants les uns envers les autres peu importe leur âge.
Je peux également prendre vraiment le temps avec les parents et les accompagner à la parentalité dans de bonnes conditions.
J’ai aujourd’hui le luxe d’avoir un salaire confortable, de choisir mes horaires, de ne pas avoir mes vacances imposées, pas de trajet maison/travail mais surtout d’effectuer un métier de passion, de qualité et de voir ma fille grandir.

Quelles sont les difficultés d’une reconversion et comment les surpasser ?

Je n’ai pas réellement eu de difficultés car j’étais sûre de moi et savais ce que j’avais à faire pour y arriver mais peut être qu’en effet le manque d’informations et le regard des autres pourraient être quelque chose à surmonter mais dans notre métier nous savons que cette profession est souvent mal reconnue et sous évaluée.

Quels conseils donnerais-tu à une AP qui souhaite évoluer dans cette profession ?

De bien réfléchir à son projet, peser les pour et contre et une fois décidée de foncer et de ne rien lâcher !
Je ne peux que recommander aux collègues de la profession cette reconversion qui m’a tant apportée et m’a réconciliée avec nos valeurs premières.

Quels sont tes projets par la suite ?

Au jour d’aujourd’hui je ne me vois pas effectuer un autre métier et n’en ai pas l’envie ni le besoin.
Par contre, j’ai en projet de changer de maison pour donner encore plus d’espace aux enfants et réussir à dissocier au mieux vie familiale et professionnelle et avoir plus de place pour ranger les jouets et activités ( on n’en a jamais assez ^^).

Merci Sophie pour ton témoignage 🙂

« Tu cherches un endroit où partager, apprendre et grandir avec d’autres auxiliaires de puériculture ? Ne cherche plus ! Rejoins-nous aujourd’hui et découvre un espace où le soutien et l’échange font la différence dans notre belle profession ! » Cliques ICI 

 

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