Après avoir lutté pendant des années avec les parents en crèche, il était impossible pour moi de ne pas faire un article sur le sujet. En espérant ainsi faire bouger les choses du coté des parents mais aussi de certaines professionnelles !
«Le processus d’apprentissage jouera un rôle majeur dans toute la vie future de l’être humain. Grâce à ce type de développement, le nourrisson apprend sa capacité à faire quelque chose de manière indépendante, grâce à des efforts patients et persistants. Tout en apprenant, pendant le développement moteur, à tourner sur son ventre, à rouler, à ramper, à s’asseoir, à se tenir debout et à marcher, il apprend non seulement ces mouvements, mais également * comment apprendre *. Il apprend à faire quelque chose par lui-même, à s’intéresser, à essayer, à expérimenter. Il apprend à surmonter les difficultés. Il découvre la joie et la satisfaction qui découlent de son succès, le résultat de sa patience et de sa persévérance. »- Dr. Emmi Pikler
Le développement moteur naturel
Une des contributions révolutionnaires du Dr Pikler concernant les nourrissons est le résultat de son vif intérêt pour la physiologie du développement moteur. Au cours de ses nombreuses années de recherche, d’observation et d’expérience. Pikler a conclu que lorsqu’on permet au développement du nourrisson naturellement, sans interférence, il y a non seulement des avantages physiques, tels que la grâce et la facilité de mouvement, mais également des avantages psychologiques et cognitifs…
Restreindre le mouvement
Les bébés assis prématurément les empêchent de se rouler, de se tordre, de se balancer ou de faire autre chose. Lorsqu’un bébé est placé dans cette position avant de pouvoir l’atteindre de manière autonome, il ne peut généralement pas s’en sortir sans tomber, ce qui n’encourage pas le sentiment de sécurité ou la confiance physique.
Les bébés en train de jouer de cette manière sont coincés au sol. Tandis que les autres enfants bougent librement sur le dos, roulent du dos au ventre et commencent à pivoter, à se balancer ou à ramper. Les bébés assis ne peuvent malheureusement que se pencher pour atteindre les objets qui les intéressent. Si un jouet tombe hors de portée, les bébés assis doivent compter sur un adulte pour le récupérer.
Habitués à cette position
Les habitudes que les parents leurs créent peuvent facilement devenir leurs «besoins». Inversement, si un bébé n’a jamais été assis, il n’en ressentira pas le besoin. Si les parents veulent revenir en arrière et essayer de rompre cette habitude, il y aura probablement une période d’adaptation et quelques pleurs.
Retards de développement
Quand les bébés n’atteignent pas les étapes telles que rouler ou ramper. Il s’avère généralement qu’ils ont été restreints dans leurs mouvements avec un abus excessif de positionnement tels que transats, trotteurs, ou encore position assise. On ne peut pas s’attendre à ce que les bébés développent des habiletés motrices sans le temps et la liberté de le faire.
Pas de précipitation
Les bébés développent la confiance en soi quand ils sont écoutés, acceptés et appréciés pour ce qu’ils peuvent (et choisissent) de faire. Ils seront à même de tout réaliser en temps voulu.
Article rédigé par Judith AP en crèche depuis 7 ans.